Adrien Kauffmann, conducteur d’opérations sur ce chantier explique que les travaux de reprofilage des chaussées qui ont eu lieu « consistent à reprendre les pentes et les dévers de la chaussée afin de les mettre dans une configuration confortable pour les usagers ».

Ces travaux de reprofilage ont été réalisés sur 2 kilomètres de chaussées sur l’autoroute A54 entre la gare de péage de Salon-Sud et la bretelle de bifurcation avec l’autoroute A7 dans le sens Arles vers Marseille et Lyon. Il s’agit d’une étape importante de cette reconfiguration de la bifurcation A7/A54.

Les chaussées d’une plateforme autoroutière sont composées de plusieurs couches permettant d’assurer la stabilité et la durabilité de l’infrastructure routière mais aussi de garantir une meilleure adhérence et ainsi améliorer la sécurité et le confort de conduite des usagers. L’opération de reprofilage des chaussées est une opération de haute précision, elle consiste en une modification de la pente en travers et du profil en long de la chaussée existante permettant le raccordement avec la future chaussée élargie.

Ces travaux sont réalisés sur les couches profondes (de bases et de liaison) et sur des épaisseurs conséquentes ce qui nécessite un temps de refroidissement important entre chaque couche d’enrobé. Pour obtenir un résultat de qualité, il a été nécessaire de réaliser les travaux sur l’intégralité de la bretelle, couche par couche et d’intervenir sur l’ensemble de la plateforme autoroutière de l’A54 dans le sens Arles vers Lyon et Marseille ce qui a engendré sa fermeture sur un week-end complet.

Le cadencement des étapes et la mobilisation des équipes , jour et nuit en continu, ont permis aux conducteurs de retrouver dès le lundi matin, une chaussée rénovée :

• Dépose des dispositifs de retenue et autres signalisations: vendredi de 22h00 à 2h00
• Rabotage : Du vendredi Minuit au samedi à 13h00
• Mise en œuvre des enrobés– couche de fondation :  du samedi à 11h00 au dimanche à 2h00
• Mise en œuvre des enrobés – couche de liaison : Dimanche de 2h00 à 12h00
• Peinture y compris prémarquage: Dimanche de 12h00 à 20h00
• Remise en place des dispositifs de retenue: Dimanche de 18h00 à minuit

Pour cette intervention, de nombreux moyens ont été engagés représentant une cinquantaine de personnes et de nombreuses machines telles que :

• Les raboteuses pour enlever les couches d’enrobés jusqu’à 30 cm d’épaisseur suivant les zones
• Les finishers pour mettre en œuvre l’enrobé sur la chaussée
• Les cylindres vibrants pour compacter les enrobés afin que la chaussée soit parfaitement plate et compacte avec un uni de qualité.
• Des engins spécialisés pour la signalisation de toute la peinture au sol

Réutiliser les enrobés de chaussée pour assurer l’entretien des autoroutes, est l’un des nombreux engagements environnementaux de VINCI Autoroutes pour favoriser l’économie circulaire, c’est le cas sur ce chantier de chaussée qui a été réalisé à partir d’agrégats recyclés issus d’opérations de rénovations de chaussées réalisés par VINCI autoroutes provenant du chantier de rénovation des chaussées d’A8 entre Coudoux et Aix réalisé par VINCI Autoroutes en 2022 2023.

Sur cette opération, ce sont près de 4 500 tonnes d’enrobés (recyclées à 40%) qui ont été mises en œuvre sur les voies de l’autoroute A54, à proximité de la bifurcation avec l’A7 dont

• 500 T de Grave Bitume^(**) 0/14 R40 d’une épaisseur de 9 cm pour la couche de fondation (épaisseur variable en fonction des zones).
• 2000T de BBSG^(*) 0/14 R40 d’une épaisseur de 5cm pour la couche de liaison

(*) le BBSG (Béton Bitumineux Semi Grenu) améliore la rugosité et l’adhérence
(**) le grave bitume est le type d’enrobé à chaud historique qui permet d’avoir de meilleurs résultats et limite la détérioration

 A noter que la couche de roulement ou tapis final en BBTM de 2,5cm sera appliquée une fois les travaux sur le pont canal réalisés c’est-à-dire en mars 2025.

« On met plusieurs couches successives d’enrobés, une première de structure, une deuxième de liaison, puis une dernière de roulement qui va permettre d’accueillir ce trafic pendant plusieurs années […] d’où le fait qu’on ait besoin d’une plage horaire étendue qu’on ne trouvera qu’en week-end, puisque c’est le moment où on gênera le moins les usagers. » précise Adrien Kauffmann.