POURQUOI DÉCONSTRUIRE LE PONT DE LA RD68 SUR L’A7 ?
Le pont de la RD68, d’une longueur de 60 m et d’une largeur de 10 m, ne sera plus adapté, au nouveau profil de l’autoroute, élargie. La démolition puis la reconstruction de cet ouvrage est une condition essentielle pour permettre d’engager les travaux d’aménagement de la bifurcation A7/A54. Un nouvel ouvrage plus long (75 m) et plus large (15 m) sera construit en lieu et place de l’ancien pont entre le printemps 2024 et le 1er trimestre 2025.
En quoi consistent ces travaux ?
La démolition d’un ouvrage d’art est une opération très technique nécessitant la fermeture de l’A7, une nuit, au niveau de l’ouvrage dans les 2 sens de circulation et la déviation de la RD 68 au niveau du pont démoli. Pour les usagers de la RD68, les déviations mises en place au niveau de l’ouvrage démoli, seront conservées jusqu’à la reconstruction d’un nouvel ouvrage dont l’achèvement est prévu début 2025.
Cette opération préparée depuis de longs mois par les équipes de VINCI Autoroutes et du Groupement constitué de Bouygues TP Régions France (mandataire), Colas, Aximum, Perrier TP et Berthold avec le Coordonnateur Sécurité Prévention Santé (Europacte) s’est déroulée la nuit du samedi 16 mars 2024 de 20h00 au dimanche 17 mars à 8h00 en un temps record.
Revivez les temps forts de la démolition du pont de la RD68.
Etape 1 :
Après la fermeture de l’A7 dans les 2 sens et la mise en place du balisage adapté, les engins de chantier se déploient depuis la base vie du chantier située aux abords du pont. Un véritable matelas de protection de l’autoroute composé de 1 500 m3 de matériaux granulaires est mis en place sous le pont. Ce « tapis » va protéger l’autoroute des morceaux de pont que les grignoteuses vont laisser tomber.
Les étapes clés de la réalisation du nouveau pont :
Le chantier prévoit l’ajout d’une deuxième voie à la bretelle de jonction entre Arles et Marseille ainsi que la reconfiguration de l’accès de Marseille vers Arles. L’ancien ouvrage (10m de large et 60m de long) qui ne répondait pas aux besoins du projet d’élargissement de la plateforme autoroutière, a été démoli en mars 2024 pour permettre la reconstruction d’un nouvel ouvrage plus large (14 m) et plus long (75 m), mieux adapté aux futurs flux de circulation.
A noter que le nouvel ouvrage reposera sur les deux culées (piles de rive) et ne comportera pas de pile
centrale.
Zoom sur la fabrication de la charpente métallique : un ouvrage hors normes !
Depuis le printemps 2024, plusieurs étapes essentielles à la reconstruction du pont ont été menées par les entreprises : construction des culées qui supporteront le nouvel ouvrage, fabrication et assemblage sur le site du chantier de la charpente métallique par l’entreprise Berthold.
Etape 1 : La fabrication en usine
La fabrication de la charpente métallique du pont a été confiée à l’entreprise Berthold, acteur français historique basé en Lorraine, spécialisé dans les structures métalliques depuis 1949.
L’équipe de Berthold, constituée de soudeurs, assembleurs et peintres, a passé près de 50 jours à fabriquer les composants en usine, suivis de 30 jours pour la peinture.
Etape 2 : L’assemblage sur site
Après la phase de conception et d’usinage des différents éléments de la charpente, composée de 98 poutrelles de 57 mètres de long, pesant chacune entre 28 et 39 tonnes (soit un poids total de 454 tonnes), chaque partie a été assemblée sur une plateforme de 2 000 m² spécialement aménagée à proximité du futur pont.
La pose de la charpente du nouveau pont sur la RD68 : une opération délicate de haute précision
Après plusieurs mois de travaux préparatoires et de fabrication de la charpente métallique, la pose de cette dernière a été effectuée au cours de la nuit du samedi 12 octobre 2024. Cette étape technique et cruciale a consisté à déplacer la charpente métallique de 454 tonnes depuis la zone de montage, située sur le chantier, jusqu’aux appuis de l’ouvrage, à l’aide de remorques modulaires autopropulsées (Self Propelled Modular Transporter – SPMT) capables de transporter des charges volumineuses et lourdes.
Elle marque une nouvelle phase dans la reconstruction du pont de la RD68 qui enjambe l’A7 et dont l’allongement était nécessaire dans le cadre du doublement de la bretelle de jonction d’Arles vers Marseille et de la reconfiguration de l’accès à la bretelle de jonction de Marseille vers Arles.
Cette opération exceptionnelle a été réalisée en une nuit, pour limiter la gêne à la circulation, et a nécessité des ressources techniques considérables ainsi qu’une coordination irréprochable. Elle a été conduite par un groupement d’entreprises spécialisées dans les travaux de génie civil et d’infrastructure comprenant Fagioli, en collaboration avec Berthold pour la gestion des vérins ainsi que d’autres acteurs clés du chantier comme Bouygues TP Régions France, Colas, Aximum, et Perrier TP, sous la coordination de VINCI Autoroutes.
La suite des travaux :
Après la pose de la charpente, les travaux se poursuivront avec le bétonnage, la mise en appui et l’étanchéité du nouvel ouvrage. Cette étape est un préalable nécessaire avant la mise en œuvre des enrobés et l’installation des dispositifs de retenus. L’ouvrage sera mis en service au printemps 2025, marquant la fin de cette étape complexe et le rétablissement complet de la circulation sur la RD68. A termes, le pont accueillera le flux de véhicules sur deux voies ainsi que de nouveaux aménagements cyclables pour favoriser les déplacements doux sur le secteur.